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Géant !

Claude Villers visite le chantier naval nazairien

lundi 5 novembre 2007, par Jean-Claude Chemin

Parmi les passions connues de Claude Villers il y a aussi les bateaux. C’est avec un évident plaisir qu’il a, à l’invitation d’Aker Yards, parcouru le chantier naval de Saint-Nazaire.

Claude Villers (à dr.) au pied du MSC Fantasia en compagnie de Bernard Biger.

La dernière visite de Claude Villers au chantier nazairien remonte au début des années 1970. Il s’agissait d’un tout autre chantier, alors en pleine transformation. La navale française s’était, jusque là, surtout consacré à la construction de paquebots et de navires militaires dont le volume des commandes avait fondu.

Et il lui fallait prendre en compte l’émergence d’une concurrence mondiale, en particulier japonaise, et la remise en cause de la politique d’aide dans le cadre du Marché commun...

A Saint-Nazaire, la direction des Chantiers de l’Atlantique avait mis en route, entre 1966 et 1968, un vaste plan d’investissement dont l’objectif était de créer un nouveau chantier capable de rivaliser au plan international, c’est à dire en mesure de construire de nouveaux types de bateaux, aux dimensions gigantesques : les méthaniers et les supertankers.

Géants

Quand Claude Villers effectue sa première visite du chantier nazairien, ce dernier fait partie, avec La Ciotat, de la dizaine de chantiers au monde capables de construire des navires géants.

Des cales nazairiennes, sortiront notamment en 1976 les Batillus et Bellamya, des tankers de 550.000 tonnes, les plus gros navires jamais construits. Mais le choc pétrolier de 1973 va provoquer un retournement de tendance et en 1978, le chantier nazairien met sur cale son dernier grand pétrolier.

Une nouvelle fois, le chantier va devoir faire face. Il décide alors de s’orienter vers la fabrication de navires à haute valeur ajoutée et renoue ainsi, à partir de 1983, avec celle des paquebots, de croisière cette-fois.

Plus que le Queen Mary 2

Livré en décembre 1987, le premier paquebot gèant Sovereign of the Seas ouvre une longue série qui se poursuit aujourd’hui.

C’est cet autre chantier que, sous la conduite de Bernard Biger, du service communication d’Aker Yards, Claude Villers a pu découvrir, un chantier ultramoderne, où s’assemblent ces impressionnantes villes flottantes. Il a pu ainsi voir la découpe au plasma des premières pièces du puzzle qui, réunies, donneront le plus gros paquebot jamais réalisé en France.

Dans la nef d’assemblage des tôles.

Sous le nom de code ’ C33 ’, ce nouveau géant des mers est destiné à la compagnie Norvegian Cruise Line. La première des 250.000 pièces métalliques du navire a été découpée le 1er octobre.

Moins long de 20 m que le Queen Mary 2 et à peine moins large, il sera en revanche plus volumineux, affichant une jauge de 150.000 tonneaux, soit 5.000 de plus que le transatlantique livré il y a quatre ans. Il disposera de 17 ponts passagers contre 15 pour le QM2 et se distinguera par des capacités d’accueil nettement supérieures.

Livrable en 2010, il pourra ainsi recevoir jusqu’à 4.740 passagers, soit 1.600 de plus que le Queen Mary 2.

Le chantier nazairien a aujourd’hui en études ou en construction six paquebots, de quoi lui assurer une charge de travail juqu’en 2010.